Clignotants

Publié le par Laurent

Ce matin, je sortais de chez moi, les yeux un peu gonflés et l’esprit encore endormi par une nuit trop courte et qui n’était pas encore vraiment terminée. Je marchais vers la gare d’un pas un peu trop mollasson pour attraper le RER de 7h11 quand, au moment de traverser la rue Moreau David, alors que brillait dans mes yeux un tout petit peu plus réveillés le petit bonhomme rouge qui annoncait bientôt le vert, je fut soudain agressé par le chant d’un visage écarlate lançant sans ménagement une multitude de noms d’oiseaux grippés à une pauvre conductrice n’ayant pas mis son clignotant. Bon, c’est vrai, quand on tourne, il faut mettre son clignotant pour prévenir le conducteur de derrière. C’est le code de la route. D’accord. Mais bon qui n’a jamais oublié de mettre son clignotant ? Je doute que cet homme n’ai pas un jour tourné à gauche sans mettre son clignotant. Cet homme bien sur avait peu être une vie très difficile, de nombreux soucis, des problèmes de couple, un travail arasant mais quand même… Et cette femme hébétée par tant de violence matinale, continuait sa route, calmement, l’index tapotant sur sa tempe.

Sur le quai de la gare, en attendant le RER de 7h18 (celui de 11 étant donc raté… !) un petit air glissait : Femme je t’aime parce que une bagnole entre les pognes tu n’deviens pas aussi con qu’eux, ces pauvres tarés qui se cognent. Pour un phare un peu amoché ou pour un bras tendu bien haut, y’en a qui vont  jusqu’à flinguer pour sauver leur autoradio… Ben ouaih… ça aurait peut être pu terminer comme le dit le père Séchan. Pourtant elle furent célébrées, n’était-ce pas leur journée l’autre jour ? Ben ouaih mais c’est passé, ça s’est éteint, comme la fête des mères (pardon elle est à venir) des grand-mères… etc. ça s’allume, ça s’éteint, ça clignote…

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T
Oh non!!!!
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L
Hasard des évènements, alors qu'hier je me rendais à la bourse du travail avec une autre (appréciée) représentante de Varlin, alors que d'habitude (merci), je me faisais conduire alors que c'était donc le premier samedi matin de l'année que je prenais ma voiture dans un cadre professionnel, alors que j'allais démarrer à un feu qui venait tout juste de passer au vert, je fut soudain heurté par une force venant de l'arrière de mon véhicule et là, le drame... relatif, trés relatif même, mais bon, le drame quand même, porte du coffre et pare-chocs enfoncés par un 4x4 Honda qui lui était indemne... (Ca sert à quoi un 4x4 en ville?...) Enfin, tout ceci voulait donc dire constat, teléphone à l'assurance, experts...etc. Le conducteur du 4x4 fut plutôt cordial enfin elle fut cordiale, c'était une conductrice, la cinquantaine. Une fois les colonnes "véhicule A", "véhicule B" remplies et signées et le petit croquis dessiné, elle glissait en partant, elle qui semblait habitué au constat:  "Merci de votre amabilité, ça ne se passe pas toujours comme ça ... !"  Je crois que la notes et les commentaire précédents ne l'auraient pas choqué...
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L
...
L
Je partage ton avis, Tina, même si nos différences, disons euh... essentielles, que sont nos creux et nos bosses restent quand même là... et libre à nous de les admirer, de les contempler, de les toucher, de les deviner... cachées sous les artifices de nos jupes et de nos jeans, de nos attitudes et de nos tempéraments calqués sur de beaux modèles - faudrait-il selon Molière - cité par Onze.  Les beaux côtés supposant de  laids côtés, certains côtés seraient ainsi laids pour lui, beau pour elle, laids pour elle, beau pour lui... Non? ;-)
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O
"Domi aurait-elle raison quand elle dit que les femmes s'éloignent de ce modèle candide? "Quand sur une personne on prétend se reglerc'est par les beaux coté qu'il lui faut ressembleret ce n'est pas la prendre pour modèleque de tousser et de cracher comme elle.(Molière)N'est il pas ? lol
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T
Domi  a raison... nous jouons aux "fangio", vous restez à la maison donner le biberon... nous avons pris vos jeans, vous mettez nos jupes (Gauthier)..., nous coupons nos cheveux, vous les laissez pousser... mais comment allons nous faire pour nous distinguer, pour nous apprécier, pour nous retrouver, pour admirer nos différences si nous les aplanissons??? ... en clignotant, clic, clac, clac, clic...hihihi...  
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